top of page

    Tout d’abord, les génériques ont eux aussi des règles à respecter. Ainsi doivent-ils être certifiés comme bon par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ou un organisme américain, la  Food and Drug Administration (FDA). Ce processus est long et couteux ce qui fait que peu de pays en développement peuvent se permettre de le suivre. D’après un rapport du Sénat, l’Inde serait le seul exportateur d’antirétroviraux génériques dans le monde. De nombreux pays refusent certains médicaments génériques indiens car ils les jugent trop peu efficaces ou qu’ils les estiment dangereux pour la santé 

    En outre, si on lève les brevets sur les médicaments, alors la production de génériques va grandement augmenter. C’est effectivement ce qui pourrait arriver et ainsi contribuer à la mondialisation en donnant la possibilité à des pays en développement ou pauvre de se faire une place sur le marché. Malheureusement, les grands laboratoires ne le voient pas de cet avis là. Dans la revue Alternatives économiques, l’article Industrie pharmaceutique : la fin d’une époque de Nathalie HALPERN, il est dit dans l’encart « Retarder à tout prix les génériques », que, d’après la Commission Européenne, les laboratoires multiplient les brevets pour empêcher les génériques d’entrer sur le marché. « Un laboratoire a ainsi déposé 1300 brevets sur une seule molécule. » Ils multiplient aussi les actions en justice contre les fabricants de génériques (700 en 2007). Ensuite, on voit désormais sur le marché des médicaments dits de deuxième génération. Par exemple, «  l’antiulcéreux Nexium d’Astra Zeneca qui a succédé à son Losec. » Ainsi, un peu moins de la moitié des médicaments dont le brevet expiré entre 2000 et 2007 ont eu un « successeur », c'est-à-dire qu’ils ont un peu modifié la formule chimique. Les grandes industries pharmaceutiques sont prêtes à tout pour ne pas perdre une part du marché mondial. Certaines vont même jusqu’à faire leur propre générique. Cela entraîne des conflits entre les firmes européennes et américaines contre les entreprises indiennes. Il y a même des poursuites en justice.

            Cependant, la population pauvre étant en augmentation, les génériques seraient les médicaments les plus vendus car les plus accessibles, ainsi cela permettrait de ralentir la propagation du VIH dans le monde, pour un jour peut être, l’éradiquer totalement. Cela bouleverserait le monde car en plus, le marché des génériques est de nos jours insuffisant. En effet la logique des génériqueurs est d’émettre beaucoup à bas coût. Il faut donc que le marché soit assez libre pour qu’ils puissent s'ylancer, et cela prendrait du temps, surtout de respecter les règles citées précédemment. La mise en place de générique semble donc très difficile et complexe. Cela peut prendre jusqu’à trois ans. C’est pour cela que des organisations ont mis en place le Medecine Patent Pool. ( Expliquez ce dont il s'agit ) Cela permettrait au pays pauvres d’avoir accès à la fabrication de n’importe quel médicament sous forme de générique, avec des licences volontaires. Toutefois, cela ne concerne uniquement que les médicaments en rapport avec le SIDA.  

     En outre, l'avenir des génériques indiens semble compromis compte tenu des pressions que son gouvernement subit. De nombreuses dérogations viennent à faire fléchir la loi indienne avec des dérogations autorisant des IDE à 100% ou encore des exclusivités de marketing sur des médicaments accordés aux grands laboratoires. Certaines alliances politiques amènent également à ces passe-droits comme le cas exposé par l'article de Cléa Chakraverty où le ministre du commerce américain avait défendu les intérêts d'une multinationale de son pays auprès de son homologue indien pour qu'un brevet sur une molécule dérivée d'un traitement déjà présent en Inde soit accepté.

    Cela soulève néanmoins un danger. De fait, si la firme Cipla peut faire un grand nombre de génériques pour les rendre accessibles à un grand nombre de malades , de nombreuses autres firmes pourraient le faire. Cela inonderait le marché et mettrait en doute l’efficacité, car dans le lot il y aurait obligatoirement des médicaments factices. Ce genre de médicaments a donc de l’avenir en effet, mais celui-ci semble restreint. 

bottom of page