top of page
Ainsi, les grandes escroqueries que l’on connait aujourd’hui ont des antécédents bien avant. Les exemples pris aux  XIXet XXeme siècles, le prouvent  à nos jours. Mais la plus célèbre d’entre elles et la plus répétée reste le système de chaine Ponzi ou « jeu de Ponzi » initié en 1920. 
Il s’agit d’une escroquerie financière faisant miroiter aux investisseurs des taux de rendement élevés pour un faible risque. Elle est similaire à un système pyramidal car elle repose sur l’utilisation des fonds des nouveaux investisseurs pour payer les premiers arrivés. Cette escroquerie tire son nom de Charles Ponzi, qui devint millionnaire en l’espace de six mois en utilisant ce stratagème.
  Cette escroquerie sera répétée à de nombreuses reprises notamment en 1934, lors de l’affaire Stavisky où celui-ci détourne plus de 200 millions de francs grâce à ce système et sous la surveillance complice du député maire de Bayonne.
Le 11 décembre 2008, Bernard Madoff, dirigeant du hedge-fund et ancien directeur du Nasdaq, est arrêté sous l'accusation de fraude pyramidale portant sur près de 50 milliards de dollars. Si la phase d'instruction le confirme, il serait donc l'instigateur du plus important et du plus long schéma de Ponzi connu. Les rendements constants et élevés, près de 7 % à 11 % en moyenne par an, quelque soit la conjoncture économique, offerts par les fonds Madoff s'expliqueraient par un schéma de Ponzi. De plus, la liste des victimes de "l'affaire Madoff" souligne l'importance des liens communautaires, et des réseaux sociaux basés sur la confiance dans ce type de fraude. Les personnalités, les institutions caritatives ou les professionnels de la finance (sociétés d'investissement, fonds de fonds, banques, etc.) qui ont déposé leurs fonds chez Madoff ont tous un point commun : ils faisaient confiance à "Bernie", à son "savoir-faire", à "son flair", et ce jugement n'était pas fondé sur un contrôle "rationnel" de la comptabilité de Bernard L. Madoff Investment Securities LLC mais sur la foi en l'homme, son charisme ou la conviction de la solidité de son réseau social.
 
 Cependant, ce système est toujours voué à l’échec car il arrive toujours un moment où il n’y a plus assez d’argent pour le faire fonctionner. Soit parce qu’il n’y a plus assez de nouveaux entrants dans la chaine permettant de rémunérer les clients plus anciens, ou alors parce que de nombreuses victimes de ce système décident de se retirer. Lors de  l’affaire Madoff  notamment, la chute des marchés financiers en fin 2008, provoque chez certains clients le souhait de retirer leurs fonds faisant alors s’écrouler le système (Madoff a dû faire face à des retraits de 7 milliards de dollars alors qu’il ne possédait qu’un milliard en banque).
 
 
bottom of page