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Définition.

 

La compréhension des enjeux politiques et économiques de la taxation des transactions financières nécessite de répondre à une question simple : pourquoi taxer les transactions financières ?

 

C'est John MAYNARD KEYNES qui a eu l'idée, pour la première fois en 1936, dans sa célèbre « théorie générale » d'une taxe à faible taux sur certaines transactions financières afin d'encourager des investissements à long terme plutôt que la spéculation à court terme. Il s'agissait déjà alors d'arbitrer les mouvements des marchés.

A la suite de l'abandon de la convertibilité-or du dollar US, une taxe sur les transactions du marché mondial des changes fut suggérée en 1971 par le futur lauréat du prix Nobel d'économie, James TOBIN.

Ce britannique, TOBIN James, propose une taxe à faible taux, c'est-à-dire 0,05 % à 2 % sur chaque transaction financière. Elle est destinée à éviter les trop fortes variations de parité des monnaies entre elles qui se révélaient très déstabilisatrices des économies nationales.

Cette proposition consiste à « jeter un peu de sable dans les rouages trop bien huilés des mouvements de capitaux » selon les mots de TOBIN.

Il n'est pas tout d'abord pas du tout avéré qu'une taxe sur les transactions financières constituerait un frein à la volatilité des taux de change, comme l'avait rêvé TOBIN.

En pratique, l'application d'une taxe sur les transactions financières circonscrite à un seul marché national conduirait automatiquement à réduire les échanges réalisés sur ce marché, un volume supérieur d'échanges se portant immédiatement sur les marchés voisins ou semblables. C'est dans cette mesure que les militants de la taxe TOBIN « revisitée » ont toujours bien eu conscience qu'une telle taxe devait être décidée de concert au niveau mondial et s'appliquer simultanément sur toutes les grandes places financières.

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