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III-Autres moyens de financer l'économie

1- Les moyens

2- Les limites

      Bien que les finances éthiques et solidaires soient des alternatives intéressantes et plus responsables aux méthodes de financement classiques, elles restent liées aux banques et à la bourse et ne peuvent pas couvrir la totalité du marché des investissements. Cependant, il existe d'autres moyens de financer l'économie comme le microcrédit ou le financement participatif qui sont apparus récemment et pourraient être intéressants à explorer.

    _Le principe du microcrédit est d'attribuer des prêts de faible montant à des agents économiques dont les besoins ou la situation ne permettent pas un prêt classique ou une insertion en bourse. Le microcrédit permet la réalisation de projets d'envergure modeste au niveau souvent local et participe ainsi à au développement des régions plus rurales. Sa pertinence serait grande dans les pays en développement puisqu'il permet de réunir des fonds pour créer par exemple une petite entreprise sans que la somme soit trop importante à rembourser. De plus, il offre cet opportunité aussi bien aux hommes qu'aux femmes ce qui dans ces pays se traduit par une revalorisation de la condition féminine. Dans les pays développés, l'avantage du microcrédit est principalement d'éviter l'exclusion bancaire.

    _Le financement participatif aussi désigné selon le terme de crowdfunding consiste en l'implication d'un grand nombre de personnes pour financer un projet, modèle qui bénéficie grandement d'internet et des réseaux sociaux qui ont permis la mise en place de plateformes de financement participatif. Cette participation peut être réalisée sous forme de dons pour une association par exemple la plate-forme HelloAsso a permis de collecter plus 6 millions d'euros dans ce domaine. Il est aussi possible de faire un investissement en capital, un système similaire à la bourse mais accessible au plus grand nombre et sans variations de valeurs incessantes. Une autre option est la production communautaire, qui amène les internautes à financer un projet et à un devenir même coproducteur comme dans le cas de My Major Company qui propose une plate-forme pour les projets de jeunes artistes ou entrepreneurs qui a permis la création d'albums, de films ou encore d'entreprises avec le soutien des internautes.

 

       L'exclusion bancaire est la caractéristique des personnes rencontrant de telles difficultés d’accès ou d’usage dans leurs pratiques bancaires qu’elles ne peuvent pas ou plus mener une vie sociale normale.

 

     

     Ces nouvelles alternatives de financement étant cependant très récentes, elles sont encore imparfaites et peuvent compter quelques défauts assez importants.

      Dans le cas du microcrédit par exemple, les taux d'emprunts moyens au niveau mondial est de 37% ce qui est bien plus qu'un crédit classique. Cet écart s'explique en partie par le personnel mobilisé pour le suivi du client et le coût du matériel importé nécessaire aux fonctionnement des institutions proposant ce genre de service. De plus il existe des dérives du microcrédit du fait de son rayonnement. Certains prêteurs l'utilisent afin de justifier des taux abusifs qui mènent à d'énormes difficultés de remboursement compte tenu de l'écart important entre la somme reçu et celle à rembourser. Enfin le contrôle imposé par les lois sur le microcrédit est encore faible est sachant qu'il est réputé compétitif, cela peut pousser de nombreux ménages à multiplier les emprunts jusqu'à ce qu'il leur soit impossible de les rembourser ce qui pourrait conduire à une crise économique. Le dernier point négatif de ce mode de financement c'est qu'il n'est intéressant que pour des financements mineurs pour des projets de petites envergure et qu'il n'est pas viable dans le cas de projet plus ambitieux. À cela s'ajoute le fait que les effets bénéfiques du microcrédit sont difficilement mesurables et qu'ils se basent principalement sur le taux de remboursement très élevé de ce crédit par des ménages qui sont réputés non solvables, autrement dit qui sont estimés dans l'incapacité de gagner suffisamment d'argent pour rembourser un prêt. Mais rien dans cette méthode n'assure que le bénéficiaire du prêt ait pu réaliser un projet lui assurant une réussite sur le moyen et le long terme ou encore qu'il n'aurait pu atteindre les mêmes résultats avec un crédit classiques.

      Les problèmes du financement participatif sont plus de l'ordre de la législation. En effet, ce mode de financement étant porté par internet, il prend une ampleur mondiale qui peut être assimilée à celle de la bourse. Cependant le cadre dans lequel il se fait est beaucoup moins surveillé et peut donc donner lieu à des fraudes ou encore des problèmes aux niveaux des différentes législation nationale en matière de finance. Il serait donc souhaitable de voir l'apparition d'une législation internationale pour encadrer ce procédé récent. D'un autre côté les fonds collectés sont souvent bien supérieur à ceux nécessaires ce qui peut engendrer des problèmes sans oublier qu'il n'y pas de limites qu'elles soient inférieurs ou supérieurs à la somme qui peut être investi. Enfin, l'utilisation de plate forme informatique expose au risque de piratage informatique.

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